Ecriture VS Relecture, c’est quoi le plus dur ?

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Oyé camarades,

Le changement d’heure nous apprend une chose : le temps file ! (surtout en passant à l’heure d’été!)

Après plus de 2 mois à me bousiller la rétine, ça y est.

La première phase de correction est enfin bouclée !

Hourra !

Bravo !

Champagne !

Ouais… mais pas si vite.

Une fois le premier jet terminé en décembre, j’avais discuté avec un pote en lui tenant à peu près ce langage :

Ouais, je fais une pause pour Noël. J’attaque la correction début Janvier et début Février, j’aurai fini.

HAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !

La bonne blagounette…

Certes, on m’avait prévenu quant à la haute teneur en prise-de-tête de la phase de correction.

Certes, je m’étais dit qu’en m’y attelant chaque jour, à un rythme régulier, cela se passerait selon mes plans.

Certes, j’abuse un peu trop des retours à la ligne dans cet article.

J’ai alors attaqué cette seconde étape, après l’écriture, celle de la correction la fleur au fusil et fier d’en avoir terminé avec l’écriture. Rien ne pouvait m’arrêter.

Et bien, si vous écrivez un roman et que l’envie de vous envoler dans les nuages de la vanité et de la fierté vous prend, sachez m’sieurs, dames que la relecture vous ramènera les pieds sur terre ! Quand je me suis relu, j’ai alors pu m’exclamer :

Crénom de nom ! Mais cette foutue phrase ne veut rien dire.
Et celle-là non plus !

Bon, je dramatise un peu la chose. Tout n’était pas à jeter dans mon texte, loin de là. Ma plume est plutôt excellente d’ailleurs (#modestie).

Je redeviens un peu sérieux après cette introduction mélo-comico-dramatique pour revenir au sujet de cet article :

Ecriture VS Relecture, c’est quoi le plus dur ? (petit clin d’oeil à Batman v Superman…)

Pour commencer, je vais d’abord répondre un poil à côté de la plaque : le plus dur je sais pas mais le plus chiant, c’est la correction. Mais vous vous en seriez douté, non ?

Beaucoup plus agréable, l’écriture en soi est l’objectif numéro 1 de tout auteur (qu’il n’en soit qu’à ses débuts comme moi ou qu’il soit déjà parent de plusieurs livres, du moins j’ose le croire). Et

pietro_paolini

L’écrivain au petit chat – Pietro Paolini
Lui aussi, il a le seum avec son texte.
Je compatis bro !

c’est dans cette activité qu’on prend le plus de plaisir. Voir évoluer ses personnages dans les sillons de l’intrigue, prendre plaisir à écrire une scène de combat, une scène comique ou une scène d’amour… Chaque auteur a ses préférences mais cela reste toujours un kiff. Même si par moment, les mots viennent plus difficilement et qu’il faut se saigner à la pointe de sa plume pour faire couler l’encre sur le papier (ouais, c’est mortel, essayez aussi, non je déconne… JE DÉCONNE !).

Une fois qu’on a écrit le mot FIN à son texte, c’est un tel soulagement. On a le sentiment d’avoir enfin réussi quelque chose, du début à la fin. Bon, cette sensation sera évidemment encore plus saisissante quand le-dit texte sera publié mais vous voyez l’idée. Le travail accompli. Et du coup, après forcément on se relâche. Et en tant que grosse feignasse de base, on se dit qu’on a le temps maintenant, que demain ça va le faire, qu’on peut profiter un peu, qu’il sera toujours temps de…

NON.

Non, non et encore non !

Le NaNoWriMo m’a appris une chose : la procrastination, il faut la laisser de côté si on veut publier son roman un jour. Se dire qu’on a le temps, c’est ouvrir la porte à l’anarchie dans votre planning d’auteur. Si vous vous relâchez et abandonnez votre manuscrit pendant des mois, c’est foutu. Du moins, si vous êtes un procrastinateur comme moi. Il faut continuer, continuer, continuer.

Vous l’aurez compris, avant même de voir les difficultés de la relecture, la première haie à franchir est celle de la flemme. Et pour m’aider, j’ai utilisé un petit tremplin, celui de la motivation. Durant mon petit break écriture/relecture, je me suis procuré plusieurs ouvrages sur l’écriture et l’auto-édition notamment. J’en ai profité par la même occasion pour faire connaissance avec ma jolie Kindle toute neuve. Rien de tel que lire d’autres auteurs indés, calés dans le domaine pour se booster et remplir sa jauge de persévérance (je vous ferai un article avec tout un tas d’ouvrages intéressants ainsi que des blogs du même genre 😉 ).

Enfin, je me suis lancé dans cette relecture. Ce qui est drôle, c’est que pendant l’écriture, plusieurs fois je me suis dit « mince je sais pas comment formuler ça, tant pis je verrai ça à la relecture ! j’écris comme ça vient hop !« . Je me suis d’abord maudit d’avoir pensé ça lorsque je suis revenu à ces lignes-là en relecture. Et puis avec du recul, j’ai quand même trouvé que c’était la bonne solution. J’ai beau jouer à l’aigri quand je parle des corrections mais pendant la phase d’écriture, il est important d’avoir l’esprit libre et de ne pas s’attarder sur des phrases isolées au détriment de l’inspiration et de l’avancée du roman.

La phase de correction est faite pour ça : corriger et accessoirement râler sur les bêtises qu’on a pu écrire.

Elle est l’occasion de débusquer tout un tas de choses dans votre texte :

  • les fautes de frappe : évidentes à corriger mais parfois difficiles à dénicher si vous ne vous relisez pas sérieusement
  • les fautes d’orthographe et de grammaire : parfois en écrivant on a un doute, parfois on fait pas gaffe, d’autres fois encore on croit savoir l’écrire… alors que non
  • les oublis de mots : de la même famille que les fautes de frappe
  • les mauvaises formulations : l’exemple typique du moment où t’as pas su comment écrire ce que tu voulais dire, mais maintenant faut t’y coller, pas le choix
  • les erreurs de syntaxe : c’est un peu comme les mauvaises formulations sauf que là, c’est pas vraiment volontaire mais tu t’en aperçois en te relisant « Oula ! Cette phrase est zarbi ! » (non, pas le pokémon)
  • les incohérences temporelles : page 1, tu dis que le voyage du héros dure 2 semaines et page 4, tu racontes que le lendemain il arrive à destination. Rien de bien méchant mais devant un lecteur, ça passe pas !
  • les incohérences scénaristiques : le méchant grand et fin aux yeux verts devient le méchant grand et rondouillard aux yeux bleus. Ou encore, le marchand qui est sensé avoir la phobie des araignées à la page 12 et qui sourit en en caressant une à la page 33. Exemples bateaux hein. Mais ce genre de truc peut plomber le texte à plus grande échelle.

Je pense avoir fait à peu près le tour mais quoiqu’il en soit, il ne faut absolument pas négliger cette phase de relecture, aussi ennuyante soit-elle. Sans cette étape, votre texte sera bancal et ne fera pas professionnel du tout. Les maisons d’édition ont des correcteurs dont c’est le métier, si moi je débarque en petit auteur auto-édité (d’une) et que mon texte n’a jamais été corrigé (de deux), comment puis-je gagner la reconnaissance des lecteurs ? Un auto-édité doit être soucieux des moindres détails de son ouvrage, que ce soit le fond (corrections) ou la forme (couverture pro), encore plus qu’un auteur écrivant au sein d’une maison d’édition car là, personne ne le fera pour vous (mais je ne dis pas qu’un auteur édité a la vie facile, attention).

J’espère que j’aurai éclairé votre lanterne à propos de la relecture à travers ma propre expérience.

Maintenant, je vous dis à bientôt pour de nouveaux articles, notamment un sur la prochaine étape : la Bêta-Lecture !

Et si ça vous branche, n’hésitez pas à vous abonner à la Newsletter (lien en haut de chaque page du blog) si ce n’est pas déjà fait ! 🙂

PS : Pas de champagne donc, mais j’me suis fait péter une bière fraîche quand même. Faut pas déconner.


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Denis Vergnaud

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2 commentaires

  1. Comme je me reconnais dans ce que tu dis ! Il est vrai que sans se fixer des objectifs précis, on n’avance à rien. Je n’ai jamais autant avancé sur mes projets (enfin mon projet) que depuis mes bonnes résolutions de janvier 2016. Et je pense surtout qu’il ne faut pas se disperser sur plusieurs projet à la fois, se dire « je peux en faire moins là, puisque j’en fait plus là ». C’est le meilleur moyen pour n’avancer nulle part. Quant à la phase de relecture en elle-même, elle n’est, en ce qui me concerne, jamais vraiment terminée : quand je relis un texte que je croyais parfait il y a un an, j’y retrouve des formulations que je n’apprécie plus.

    • C’est vrai qu’on aura toujours des modifications à faire sur l’un de nos textes même après des années.
      Tu as raison, garder le regard tourné vers un objectif à la fois est la meilleure chose à faire si l’on veut avancer 🙂

      A bientôt Jérôme et merci pour ton commentaire !

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