Secrets d’auteur | Imaginer son univers Fantasy

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Oyé camarades,

Lorsque l’on veut écrire un roman (de Fantasy ici), outre l’histoire que vous raconterez, il y a une chose primordiale à laquelle vous devrez penser : l’univers.

Votre histoire se passe-t-elle dans un monde de type médiéval ? Dans un monde parallèle au nôtre ? Dans un passé différent du nôtre avec des créatures du Folklore ?

Il y a tellement de possibilités à exploiter que je ne pourrais toutes les citer. Quoiqu’il en soit, si écrire un roman vous obsède, vous avez sans doute déjà une petite idée de l’univers dans lequel vos héros seront placés. Voilà pour vous quelques pistes et conseils pour créer votre monde fantasy.

1 – « Tout va bien dans le meilleur des mondes. »

Le premier conseil que j’aimerais vous donner vous paraîtra peut-être idiot. Et pourtant, il me paraît primordial pour la réussite de votre projet : créer un monde qui vous plaît ! Il ne sert à rien d’essayer d’imaginer un monde avec des sorciers et des baguettes magiques si vous n’appréciez pas ce genre. Et ce, même si une histoire dans un tel univers pourrait avoir… du succès 😉

Cas personnel : La Sève du Pouvoir est un roman d’Heroic Fantasy dans un univers médiéval. J’y ai intégré quelques éléments surnaturels/magiques. C’est bel et bien ce genre d’univers que j’affectionne tout particulièrement.

2 – Original (?)

Une chose que l’on entend souvent de la part de nouveaux lecteurs quand ils découvrent un univers c’est : «Oh, ça me fait vachement penser à [insérer nom d’un autre livre/série/film]. C’est pas très original du coup.»
Mais est-ce qu’une oeuvre a vraiment besoin d’être originale à 100% pour être lue/intéressante/appréciée ? Je n’en suis pas si sûr…late-stage-1431752_1920

Si on regarde un peu les grands «classiques» du genre, on a souvent les mêmes attributs, les mêmes enjeux, des personnages parfois proches des clichés mais qui, au fur et à mesure du récit, vont se développer et s’éloigner toujours un peu plus des clichés de départ. L’important est d’avoir des petits détails innovants, des particularités qui rendront votre univers unique et pour le coup, original. Ce petit quelque chose en plus que les autres n’auront pas. Rappelez-vous, notre esprit est fait de telle sorte que l’on sera toujours amené à s’inspirer de nos souvenirs, de nos goûts et donc de nos prédécesseurs. Si vous cherchez à écrire un roman original de A à Z, je vous souhaite bonne chance et bon courage.

Mais après tout, pourquoi ne pas reprendre certains éléments d’histoires et d’univers fantasy qui ont marché pour ensuite y ajouter votre petite touche personnelle ? La plupart des auteurs ont toujours des points communs.

Cas personnel : Dans la Sève du Pouvoir, Beryn est un jeune garçon qui quitte son village natal afin d’aller sauver celle qu’il aime. Un personnage de départ somme toute classique mais qui s’éloignera des clichés au fur et à mesure des pages. L’élément novateur et original dans mon univers : la race des Atraqses et leur précieux Nectar.

Si je devais résumer ces 2 premiers points : ne pas vouloir innover à tout prix. Réfléchir à ce que l’on veut voir, à ce qu’on aimerait lire et qui n’existe pas (ou que l’on n’a pas encore lu…).

3 – Voir grand.

En imaginant votre univers et plus précisément votre carte du monde, il peut être intéressant de se laisser une porte «de sortie» en laissant la place pour d’éventuels continents supplémentaires, des terres inconnues, des lieux auxquels vous n’aurez d’abord pas pensé mais qui pourraient s’avérer utiles pour des suites à votre roman voire pour d’autres histoires indépendantes. Cela va de paire avec la possibilité d’ajouter de nouveaux peuples, de nouvelles races, des éléments narratifs qui viendraient épaissir le «background» de votre roman.

Grâce à cela, le lecteur verra que votre univers ne se résume pas à votre histoire et qu’il y a autre chose au-delà de l’histoire. En voyant quelques informations sur «un pays éloigné, d’autres peuplades étrangères», le lecteur sera curieux et voudra savoir ce qui se cache derrière tout ça. Et donc, il voudra lire vos romans suivants 😉

Il n’est pas forcément indispensable de dévoiler tout votre univers (et ses caractéristiques) au lecteur dès le premier livre. Si votre histoire se déroule sur plusieurs tomes, vous aurez toujours la possibilité d’approfondir tel ou tel sujet dans la suite. Gardez-vous quelque chose à raconter pour le tome suivant. De plus, trop en raconter en peu de pages peut saturer votre lectorat. Trop d’informations tue l’information.

Cas personnel : pour ceux qui ont déjà lu mon roman ou qui ont découvert la carte dans le livre papier, vous aurez peut-être déjà remarqué quelques petits détails bien placés évoquant un pays lointain ou du moins un peu plus exotique (dans le sens «étranger») à l’histoire. Le tome 2 en dévoilera évidemment beaucoup plus !

4 – Creuser, approfondir et détailler.

Outre le fait de voir loin, il faut également voir «plus profondément». J’entends par là ne pas sous-estimer les petits détails, tous ces éléments qui donneront du cachet et de la profondeur à votre univers. Attention, beaucoup de choses dans ce point seront le fruit d’un travail en amont de l’écriture. Tout le travail accumulé ne sera pas forcément aussi développé dans le livre mais c’est là toute la subtilité de la chose.

ank-1215054_1920Si dans votre roman, vous évoquez des divinités, cela implique que vous ayez élaboré antérieurement toute une mythologie. Et si un lecteur peut «passer à côté» ou ne pas s’y intéresser davantage à la lecture, d’autres peuvent adorer ce genre de détails et évidemment : en réclamer davantage. C’est là que vous devez être prêt à lui en offrir plus.

Si vous évoquez un autre continent (cf point n°3), vous devez avoir déjà travaillé sur cet autre pays en amont.

Si vous parlez d’un événement antérieur à l’histoire de votre roman, cela veut dire que vous avez rédigé une chronologie détaillée du passé de votre monde.

Tout cela, la mythologie, la géographie, la chronologie, mais aussi le passé individuel des protagonistes, leurs caractères, le climat, les cultures, les lecteurs n’en verront que la partie visible dans le roman. Mais l’iceberg de votre travail est bien plus colossal que le simple manuscrit de votre histoire.

Cas personnel : La Sève du Pouvoir a eu le droit à une chronologie détaillée, une carte complète du monde (plus étendue que celle présente dans le tome 1), les mythologies sont soit faites, soit en cours d’élaboration.

5 – Pour les plus perfectionnistes et courageux. Voire fous.

Imaginer et approfondir tout le folklore des peuples de votre univers peut être une tâche extrêmement longue et ardue. Alors que certains préféreront ne pas trop s’attarder là-dessus et creuser le scénario à fond, d’autres iront jusqu’à imaginer des langues, les rites de certaines peuplades, les modes de vie, les styles vestimentaires, des contes que les personnages de l’histoire peuvent connaître, des chants, etc.

Imaginer une langue est certainement le point le plus complexe. Je pense qu’il peut y avoir plusieurs niveaux de création : quelques mots, lexique plus ou moins fourni, verbes pour aller jusqu’à un langage complet et détaillé.

Cas personnel : il y a dans l’Ombre du Titan un mot étrange que j’évoque plusieurs fois. Il fait partie d’un lexique que je suis en train d’élaborer. Le folklore est également un élément sur lequel je travaille beaucoup et qui sera encore davantage abordé dans le tome 2.

En définitive, si vous voulez écrire un roman cohérent et approfondi, il vous faut imaginer un univers dans tous ses détails, avec ce qu’il faut d’originalité (sans tomber dans le pathos), un background fourni et détaillé avec un travail de fond en amont. C’est pour moi quelque chose d’indispensable si l’on veut vraiment emporter le lecteur dans son univers. Et croyez-moi, le lecteur le sentira. C’est beaucoup de travail mais on vous remerciera d’avoir fait tout ça.

Cet article touche à présent à sa fin. J’espère qu’il vous aura aidé dans votre projet personnel (si vous écrivez) ou à mieux vous rendre compte du travail à abattre pour un auteur de Fantasy* (si vous êtes lecteur).

Je tiens enfin à vous signaler que le premier tome de La Sève du Pouvoir est en promotion exceptionnelle à partir de demain lundi 1 Août et ce, pendant 48h au prix de … 0 euro au format Ebook !

Oui, oui ! 0€ pendant 48h au format numérique. Alors si cela vous tente, n’hésitez pas et si vous préférez opter pour le bon vieux format papier, il est toujours disponible à 12.99€ 😉
Pour vous le procurer, c’est par ici : La Sève du Pouvoir T.1

Et si vous l’avez déjà lu, je vous invite à laisser un commentaire sur Amazon, ça ne prend pas beaucoup de temps et cela peut grandement aider à la visibilité du roman.

J’espère vous annoncer plusieurs bonnes nouvelles dans le courant de cette semaine, je vous tiendrai informés via ma page Facebook et Twitter.

À bientôt pour un nouvel article chers camarades,

Denis Vergnaud.

*je parle d’auteur fantasy car je connais ce genre littéraire, je ne dis pas que les autres genres ne demandent pas de boulot 😉


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Denis Vergnaud

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2 commentaires

  1. Des conseils et des remarques pertinents, on sent que l’auteur de ce blog a lui-même été confronté à toutes ces questions 😉 J’apprécie que tu soulèves la question qui fait grand débat parmi les auteurs/lecteurs de ma connaissance :

    « Mais est-ce qu’une oeuvre a vraiment besoin d’être originale à 100% pour être lue/intéressante/appréciée ?  »

    Je suis du même avis que toi quant à la réponse, et ne répéterait par conséquent pas tous les arguments déjà très bien exposés au dessus de ce commentaire. Je rajouterais simplement qu’au regard de l’âge de l’Humanité, il est impossible d’inventer quelque chose de vraiment nouveau. Toutes les idées existent déjà quelque part, ce qui va faire l’originalité d’une œuvre, c’est la façon dont l’auteur va combiner toutes ses influences pour en faire quelque chose de vraiment personnel. Voilà, à mon sens, la vraie démonstration de la créativité.

    En parlant d’univers original, j’ai commencé la Sève du Pouvoir ; j’adore le concept du Nectar et ma curiosité pour les Atraqses a effectivement été rapidement piquée 😉

    Bonne inspiration pour tes prochains projets !

    • Nous ne sommes pas les seuls à penser ainsi, c’est rassurant 🙂

      J’espère que la lecture te plait et que l’histoire te surprendra jusqu’à la dernière ligne 😉

      Denis.

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