Oyez camarades,
Cet article n’était pas du tout prévu au programme.
Il m’est apparu de lui-même à un moment précis.
Ce soir, j’avais prévu de travailler sur mon projet en cours, Madboy. Mais impossible. Impossible de trouver le courage d’ouvrir le fichier de mon texte. Une force invisible s’employait à me tenir éloigné de mon histoire. Et ce, depuis quelques temps maintenant. J’ai entamé ce nouveau projet en novembre dernier. J’avais du temps disponible et j’ai donc pu attaquer Madboy avec toute la liberté et l’inspiration possibles. L’histoire avançait bien, mon plan était simple, clair et surtout complet.
Et puis, décembre est arrivé. Je préparais un examen très important pour la fin du mois et il m’a alors fallu me recentrer, me plonger à 100% dans cet objectif. Madboy a donc dû attendre patiemment. Je savais que je pourrais le reprendre durant les vacances de fin d’année. Et puis, l’examen est passé, les vacances également et la nouvelle année a pointé le bout de son nez. J’ai repris en main ce blog avec une foule d’idées d’articles et de nouveautés. Et je devais reprendre Madboy, boucler cette histoire, conclure.
J’ai repris. J’ai relu ce que j’avais fait, pour reprendre le fil, retrouver le bon ton, le bon rythme, refaire connaissance avec mes personnages et ce que j’avais en tête 2 mois plus tôt.
Et ce fut beaucoup plus difficile que prévu. 2 mois d’abstinence littéraire, c’est long, très long même.
Je suis donc remonté à cheval, mais j’ai eu du mal à simplement faire avancer ma monture. J’ai écrit 5 pages supplémentaires. Je tourne au ralenti, je ne me sens plus en osmose avec l’univers de mon texte. Plusieurs choses m’en empêchent et d’autres conséquences ont découlé de ces obstacles. Petit tour d’horizon.
- La peur de se perdre, d’avoir perdu le feeling avec son histoire ce qui entraîne…
- Le sentiment qu’on n’arrivera plus à être en phase avec le texte, les personnages.
- Le besoin d’occuper son esprit par d’autres activités (qui n’ont rien à voir avec l’écriture) pour repousser l’instant T : traîner sur les réseaux sociaux, s’occuper du blog (même si l’on n’y fait rien de concret), regarder des vidéos, discuter, etc. Procrastiner en somme.
- Ne pas réussir à réfléchir à son histoire. Ce que font tous les auteurs (ou presque) lorsqu’ils ne peuvent pas écrire, ils pensent à ce qu’ils vont écrire lors de leur prochaine session. Être habité par son histoire et pourtant …
- Penser à son histoire. Mais là, seulement de manière négative « pourquoi je n’arrive pas à m’y remettre ? », « allez, fais un effort, pense à ton texte ! »
- Se forcer à y penser. Bien qu’un petit coup de pied bien placé soit souvent salvateur, il peut s’avérer contre-productif de vouloir écrire à tout prix, surtout sans motivation.
- Le syndrome de la page blanche (sujet du prochain article)
- Douter de la qualité de son texte.
- Se demander si changer de genre littéraire est une bonne chose et plaira aux lecteurs.
- Peur de mal faire.
- (Bonus) Peur de mettre un point final à son histoire ?
Avez-vous déjà ressenti vous aussi l’un de ces symptômes ?
Alors que je m’emploie à partager avec vous sur ce blog mes conseils personnels, mes armes, mes outils pour écrire, pour atteindre mes objectifs, je me trouve aujourd’hui face à cette barrière, face à ce mur qui me sépare de mon histoire et de sa conclusion.
Écrire cet article me permet d’y voir plus clair sur les sources de mes angoisses. Coucher sur le papier (ou sur l’écran) mes doutes me permet de dissiper un peu cette brume qui se trouve sur la route. Et si vous vous trouvez dans cette situation aujourd’hui ou demain, je vous invite à faire de même : écrire vos peurs, les extirper de votre esprit et les poser à plat face à vous pour mieux les dépasser.
Pour ma part, je compte établir un planning avec les heures consacrées à l’écriture pour les jours à venir, à la manière d’un nanowrimo. Couper internet. Couper le portable. Mettre de la musique et ouvrir mon texte, lui faire face et enfin, je l’espère, conclure ce texte, ce roman court.
J’ai tellement hâte de vous le faire découvrir.
Et vous ? Voyez-vous cette lumière ? En vous instaurant des règles, des objectifs à court terme, vous pourrez la voir. Et l’atteindre. Car vous serez au bout du tunnel et pourrez écrire cet ultime mot.
Tu as très bien ciblé les obstacles qui peuvent s’interposer entre un-e auteur-e et son ouvrage en cours (et faire vaciller sa détermination à le finir).
Je crois être déjà passé-e par tous ceux que tu décris. Cela va cependant nettement mieux depuis que j’ai découvert le NaNoWrimo car cela m’a libéré du perfectionnisme et du manque de confiance (sentiment d’illégitimité à se dire écrivain), qui sont les pire difficultés me concernant.
Bon courage pour terminer ton roman en cours ! Le bout du tunnel approche 😀
Pour ce qui est du nanowrimo, c’est clair que cela peut considérablement améliorer notre rapport à l’écriture et à la publication. Il faut cependant nuancer son influence, car écrire plus rapidement ne doit pas s’accompagner d’une baisse de qualité pour autant (ce qui est un peu le dicton du nano, la quantité avant la qualité).
C’est un juste équilibre qu’il faut trouver 😉
Pour ce qui est de mon roman, la version 1 est bouclée depuis une semaine. Mon article m’a aidé 🙂
Je réagis 3 ans plus tard mais félicitations pour ton roman 😀 même s’il me semble avoir lu entre-temps que tu comptais le travailler encore. Garde courage ! :- D
Pour en revenir au NaNo, je suis totalement d’accord avec toi. Cela peut-être un formidable outil pour se libérer du démon Perfection qui trop souvent nous paralyse et nous empêche d’aller au bout de quoique ce soit, mais il est évidemment fortement déconseillé de chercher à publier tel quel l’un de ses résultats x) Chaque histoire demande plusieurs réécritures avant de pouvoir offrir tout son potentiel =) mais je crois que tu en sais quelque chose. Être patient et (très) persévérant ça aide beaucoup quand on est auteur.
Bon courage pour tes projets en cours 😉
Merci Chris 🙂
À bientôt !
J’écris moi-même un roman et je peux te dire que j’ai ressenti plus ou moins tout ce que tu as décrit. Il faut trouver son juste équilibre pour ne pas s’arrêter. C’est un processus long et difficile, alors bon courage à toi.
Je le répète souvent, la persévérance est le maître mot pour un jeune auteur. Et je suis persuadé qu’avec la motivation, boucler son roman est largement envisageable 😉
À bientôt Yann et bonne continuation !
J’ai ressenti également la même chose par rapport à mon roman. C’est difficile de se dire que son histoire n’est pas aussi parfaite que ce que l’on a imaginé. Cependant je me rend compte aujourd’hui qu’aucune histoire n’est parfaite. C’est un grand changement car je m’aperçois que mes priorités et mes objectifs n’étaient pas du tout réalistes. J’espère finir cette histoire un jour donc je m’y remets petit à petit mais avec un énorme poids sur mes épaules qui c’est envolé. Surtout, je compte terminer cette histoire, quoiqu’il m’en coûte, déjà parce que même si ça a pris du temps, j’ai enfin compris pour quoi je l’écrivais pourquoi il fallait que j’écrive cette histoire là et pas une autre et j’en suis bien contente ! 🙂
Bonjour Freja 🙂
J’espère que tu y arriveras. Si tu persévères, il n’y a pas de raison pour ne pas y arriver. Bon courage à toi !
À l’instant même j’ai 3 livres en cours le premier que j’y ai écrit je n’ai pas eu le courage de le finir et pourtant j’ai du temps mais j’ai juste quelque chose qui m’empêche de continuer j’en ai envie mais je m’abstine d’ouvrir mon cahier d’avoir mon crayon à la main et de commencer à déverser mon inspiration
Je me suis dit peut-être que je ne pourrais terminer cette histoire ,et je suis passée de cette histoire à une beaucoup plus passionnante pendant les premieres semaines de l’écriture de mon nouveau roman j’étais totalement concentrée mais après je ne voulais plus continuer à écrire et pourtant j’en avais gravement envie ça m’arrive à chaque fois et ça me pertube au plus haut point je suis dévastée
Merci pour cet article je crois que c’est similaire à mon agonie