Quelle Fantasy écrivez-vous ?

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Oyé camarades,

 

Aujourd’hui un article un peu particulier. En effet, mon emploi du temps actuel ne me permet pas d’alimenter ce blog autant que je le souhaiterais. C’est pourquoi j’ai décidé de faire bosser un peu les autres. Hé ouais ! En ce mois de décembre, je prends donc le costume du Père Noël et fais travailler de braves petits lutins à ma place.

 

Le lutin d’aujourd’hui, c’est l’ami Jérôme Verne, lui aussi auteur indépendant. Il a répondu à mon invitation et nous livre ici une fine description du genre Fantasy et de ses sous-genres. Bonne lecture !

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Dimanche prochain sortira en versions papier et numérique mon premier roman, Orlenian. Celui-ci a la particularité d’être un roman de low fantasy, un terme que l’on emploie peu et derrière lequel on compte pourtant plusieurs exemples célèbres. Les sous-genres de la fantasy en général sont assez obscurs pour le grand public. Et pour cause : il n’existe pas de catégorisation claire et précise à l’intérieur de ce vaste genre qu’est la fantasy, juste des termes qui reviennent, des distinctions sur des points précis, des rattachements à certaines thématiques, sans que l’un de ces « sous-genres » n’en excluent un autre (sauf dans le cas d’une opposition directe).

 

High fantasy et low fantasy : une distinction sur le rapport à notre monde

 

La high fantasy se caractérise par une négation ou plutôt une ignorance totale de notre monde. En high fantasy, l’histoire ne se déroule que dans un seul univers, éventuellement plusieurs, mais en aucun cas dans le nôtre. Le Seigneur des Anneaux (J.R.R. Tolkien) est un roman de high fantasy.

 

Au contraire, la low fantasy prend en considération notre propre univers et les personnages de l’histoire peuvent souvent évoluer dans celui-ci, en plus d’un autre univers, celui-ci totalement imaginé. Les Chroniques de Narnia (C.S. Lewis) et À la croisée des mondes (Philip Pullman) en sont de bons exemples. Les séries Harry Potter (J.K. Rowling) et Percy Jackson (Rick Riordan) relèvent également de la low fantasy : on remarque que l’univers imaginé n’est pas nécessairement un univers au sens scientifique du terme.

 

Dark fantasy et light fantasy : une distinction sur le ton de l’œuvre

 

Il n’est pas difficile de deviner ce qui se cache derrière ces deux sous-genres. La dark fantasy regroupe les histoires de fantasy aux tournures sombres, parfois agrémentés d’horreur, dans lesquelles le mal a une grande avance sur le bien et où il sera difficile voire impossible de renverser la tendance. On peut ranger le Cycle d’Elric (Michael Moorcock) et l’histoire de Beowulf dans le groupe de la dark fantasy. Le trône de fer (G.R.R. Martin) pourrait également en rejoindre les rangs.

 

La light fantasy évoque plutôt une histoire de fantasy légère, au ton humoristique. Les Annales du Disque-monde (Terry Pratchett) en sont l’exemple le plus représentatif. Princesse Bride (William Goldman) se rattache aussi à la light fantasy. C’est dans ce sous-genre que la fantasy pourra se parodier elle-même.

 

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La fantasy historique : de la low fantasy située dans le passé

 

La fantasy historique prend pour cadre une époque précise en y ajoutant des éléments propres à la fantasy. Cette situation peut donner lieu à une uchronie de fantasy, si la modification de l’Histoire entraine des conséquences sur les événements ayant lieu ensuite. Le Clan des Otori (Lian Hearn) sera un livre de fantasy historique, tandis que Le Livre de Cendres (Mary Gentle) et Roma Aeterna (Robert Silverberg) seront des uchronies de fantasy.

 

La fantasy mythique : une réinvention des mythologies

 

Parfois confondue avec la fantasy historique, la fantasy mythique s’appuie sur les mythes et les légendes pour les réorganiser et servir de socle pour une nouvelle histoire, ou bien pour une réécriture de ces récits anciens. Percy Jackson (Rick Riordan) en fait partie, de même que le film Les mille et une nuits (Philippe de Broca)

 

La fantasy arthurienne : la matière de Bretagne revisitée

 

Relevant parfois de la fantasy historique, et parfois de fantasy mythique, la fantasy arthurienne reprend les légendes arthuriennes à son compte en tentant ou non une corrélation avec l’Histoire. La dernière légion (Valerio Massimo Manfredi) et le film Le roi Arthur (Antoine Fuqua) seront davantage tournés vers la fantasy historique, tandis que Le Cycle d’Avalon (Marion Zimmer Bradley) et L’épée dans la pierre (T.H. White) relèvent de la fantasy mythique.

 

On pourra également rencontrer des œuvres d’heroic fantasy, dans lesquelles l’histoire est centrée sur un héros et sa quête, comme c’est le cas de L’ombre du Titan (Denis Vergnaud).

 

Au frontières de la fantasy, on trouvera la fantasy urbaine, prenant pour cadre un univers contemporain (et souvent urbain, d’où son nom). Dans ce genre, on peut citer Neverwhere (Neil Gaiman). La fantasy urbaine peut glisser vers le fantastique (un genre qui n’entre pas dans la fantasy) si le côté magique est considéré comme irrationnel et n’est pas accepté par les personnages.

 

Enfin, la science-fantasy mêle la fantasy à la science-fiction en reprenant des éléments des deux genres. Ainsi, La ballade de Pern (Ann McCaffrey) fait évoluer des dragons créés en laboratoire sur une autre planète.

 

Comme je l’ai indiqué en introduction, ces sous-genres ne s’excluent pas l’un l’autre. Ainsi, si Orlenian relève de la low fantasy, on y retrouvera également des éléments de fantasy mythique et de fantasy historique.

 

La diversité des composantes de la fantasy montre bien la richesse de cette littérature spécifique. Alors que certaines personnes s’acharnent à considérer les littératures de l’imaginaire comme des pseudo-littératures, qui ne pourront produire que des livres sans aucune profondeur, il s’avère que celles-ci ne sont en rien des « sous genres » (des genres bas de gamme), en attestent leurs multiples sous-genres (leurs subdivisions), sans compter ceux qui ne sont pas cités ici.

 

Jérôme Verne.

Encore merci à Jérôme pour ce billet très instructif.

Je me sens particulièrement touché par ce compère puisqu’il publie dimanche prochain son premier roman Orlenian, comme il l’a évoqué plus haut. Ayant déjà eu quelques aperçus de sa plume, je me ferai un plaisir d’ajouter son titre dans ma liseuse. Et vous ?

Pour suivre Jérôme via son blog, c’est par ICI

Il est aussi sur Twitter : Jérôme Verne

Et sur Facebook : sa page auteur.

 

Enfin, je vous rappelle pour ma part que la version eBook de La Sève du Pouvoir est en promotion tout le mois de décembre à 0,99€. De quoi vous laisser tenter ? 😉

 

Cliquer ici pour en profiter !

 

À bientôt pour un nouvel article !

 

PS : Un petit lien vers des auteurs de Fantasy sur le blog de Yannick Fradin, si jamais l’envie vous prenait de découvrir ce genre 😉 ICI

 


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Denis Vergnaud

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4 commentaires

  1. Bonjour et merci pour cet article clair sur le sujet. Me permettriez-vous de mettre cette page en lien sous l’intitulé du titre de l’article sur mon propre blog, dans un article dédié justement aux genres et « sous-genres » (beurk, je n’aime pas trop cette appellation mais bon…) de la fantasy ? Cela permettrait aux lecteurs intéressés de se retrouver ici pour lire votre article. Bien cordialement.

    • Bonjour Yannick. Merci pour l’intérêt ! Avec plaisir oui bien sûr. N’hésitez pas à m’envoyer le lien pour que je puisse faire de même 😉

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